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L'INUTILE HOLOCAUSTE
par le Docteur Gustave MATHIEU
Depuis le XIX° Siècle, la médecine a certes fait bien des progrès
incontestables, notamment en matière de microchirurgie, et de thérapeutique
courante ; et le dogme de la médecine expérimentale, mis au point par Claude
BERNARD (1813-1878) il y aura bientôt cent quarante ans, perdure toujours malgré
les drames gravissimes que cette technique outrancière a pu entraîner au fil des
décennies...
Faisons un bref retour en arrière pour nous remémorer la médecine empirique
d'antan, alors pratiquée avant «l'introduction à la Médecine expérimentale»
ouvrage de notre fameux Claude BERNARD, paru en 1865, par lequel tout à
commencé...
La médecine empirique d'alors se contentait de l'observation des symptômes, de
la pratique des saignées et de l'examen de la couleur et de la clarté des urines
; la thérapeutique utilisant alors presque exclusivement des plantes et des
sécrétions animales.
S'il est vrai que la moyenne de vie ne dépassait guère les trente ans, jusqu'au
XVIII° Siècle compte tenu de la mortalité infantile, voire les cinquante ans
sous le règne de NAPOLEON III, la prolongation régulière de l'espérance de vie
ne fut pas due à l'introduction de l'expérimentation animale pour mieux
comprendre la physiologie humaine et mettre au point les médications
nouvelles...
L'allongement de l'espérance de vie fut d'abord dû à la mise en
place de l'asepsie systématique, permettant le brutal effondrement de la
mortalité infantile (un enfant sur quatre à la naissance, et les deux-tiers ou
les trois-quart des enfants de moins d'un an du fait des guerres et des
famines), et des jeunes parturientes après leur délivrance, comme celle chez les
opérés.
Entre 1850 et 1900, l'espérance de vie s'est ainsi allongée de cinquante à
soixante-dix ans, et ce sont les pays nordiques qui sont les champions de la
baisse de la mortalité infantile, avec un score de 7%.
Et aujourd'hui, la
tendance commence à s'inverser, avec l'apparition des maladies nosocomiales
remplaçant les vieilles infections d'autrefois, les overdoses des drogues chez
les jeunes, les troubles cardio-vasculaires chez les êtres d'âge mûr et les
décès par accidents de la route !
L'application systématique de la médecine expérimentale a progressivement
pérennisé l'usage de la vivisection, au point de codifier son obligation pour
obtenir les agréments de mise sur le marché des médicaments !
Toute cette escroquerie morale fut très intelligemment montée, sous couvert de
l'auréole «scientifique», pour mieux organiser, planifier, sélectionner ceux qui
désormais ont eu droit au chapitre et ceux qui en étaient exclus...
Il faut dire que l'argument employé par les pourvoyeurs de la mort animale est
de poids, puisque sous couvert de sécurisation du malade lorsque l'on met une
nouvelle molécule sur le marché pharmaceutique, le leitmotiv asséné est celui du
choix entre «sauver un enfant et sacrifier des animaux!...».
La «pilule» étant passée dans l'esprit du grand public, la porte est largement
ouverte à toutes les spéculations les plus juteuses : depuis l'approvisionnement
et l'entretien d'animaleries régulières au trafic d'organes, en passant par
celui des animaux, et l'entretien de toute l'armada pharmaceutique.
Quel beau credo que celui d'entretenir le mythe de la recherche scientifique,
d'autant qu'à la clef on promet à l'homme une quasi vie éternelle... toujours
pour demain, et si bien évidemment vous mettez la main à la poche pour alimenter
les caisses toujours vides des chercheurs...
La venue de la chimie de synthèse sur le marché économique a mis tout ce monde
clos en émoi, et les promesses juteuses sont devenues désormais des sources
intarissables entre l'agronomie moderne responsable de la moitié des troubles
physiologiques de l'homme, et la chimiothérapie qui utilisée d'une façon
outrancière a amené les maladies iatrogènes... bien évidemment autrefois
inconnues.
Ces maladies iatrogènes fabriquent aujourd'hui plus de malades qu'elles n'en
soignent, puisqu'elles représentent plus de soixante pour cent de la pathologie
moderne !
Qu'en est-il des miracles de la médecine moderne, obtenus grâce à
l'incontournable vivisection ? Bien peu de choses en vérité, et la situation
actuelle devient de plus en plus celle du serpent qui se mord la queue !...
Car
si l'on grève le bilan des maladies iatrogènes, des maladies nosocomiales, des
handicapés que la chimie moderne a créés (Thalidomide, Stilbestrol, Stalinon,
talc Morhange, etc... ) sans parler des erreurs thérapeutiques, ou des actes
chirurgicaux intempestifs ou inconsidérés... que reste-t-il à l'actif ?
Les exceptionnelles avancées de la génétique ?... mais l'établissement de la
cartographie du génome humain ne s'est pas faite à partir de l'expérimentation
animale que je sache ; et encore, la génétique est-elle un progrès lorsque l'on
voit ce que l'homme en fait pour ses éternelles raisons mercantiles, avec ses
O.G.M. et sa procréation médicalement assistée ? Les exceptionnelles avancées de
la microchirurgie ?... mais la réalisation de prouesses considérables ne
sont-elles pas dues aux avancées technologiques de l'optique et de
l'informatique, rendant alors visibles et à portée de l'homme ce qui était,
encore hier, du domaine de l'utopie ?
Le modèle animal a-t-il servi les
chirurgien aux mains d'or, ou n'a-t-il servi qu'aux étudiants débutants à faire
leurs premières armes ? Apprentissage qui aurait été tout autant pertinent en
travaillant directement sur des mannequins, véritables modèles humains
robotisés. Coût démentiel impossible à absorber en faculté ? Foutaise, quand on
sait le prix de revient de l'usage des animaux, que l'on fait souffrir tout à
fait gratuitement et par un sadisme répugnant.
Les exceptionnelles avancées de la thérapeutique moderne ?... mais l'usage des
médecines douces telles que l'acupuncture, les thérapies manuelles, la
sophrologie dont l'hypnose, la psychanalyse, la pratique des arts martiaux ou
celle des états méditatifs ont fait plus pour traiter les patients, sans effets
secondaires, que tout l'arsenal de la chimiothérapie moderne.
Alors tous les profiteurs du système bien pensant, ne manqueront pas de mettre
en avant l'immense progrès contre les maladies infectieuses obtenu grâce aux
sulfamides et aux antibiotiques... alors que dans la vérité des faits, l'homme
se fourvoie dans un combat inégal avec la nature, puisque pour faire face aux
transformations biologiques des microorganismes pathogènes, on doit fabriquer
des souches toujours plus lourdes pour être efficaces, et coupler deux, voire
trois antibiotiques pour faire face aux infections et tenter d'éviter les
amputations ! ...
Qu'il s'agisse du domaine thérapeutique ou économique, de celui de la recherche,
ou de l'enseignement, les seuls critères d'appréciation sont ceux de la
rentabilité outrancière, celui des profits sordides, des magouilles politiques
et financières de tous poils.
Qu'importé le monde que nous laisserons à nos enfants et nos petits-enfants,
pourvu que - dans l'immédiat - on se «gave», selon l'expression triviale
préférée des pourvoyeurs de la souffrance animale !
Il faut savoir que ce Claude Bernard a tellement souffert pour
mourir qu 'il disait lui-même : «Je paye les tortures que j'ai infligées aux
chiens».
Il vivisectait dans sa salle à manger, sa femme et sa fille y étaient opposées
et ont créé la «Ligue contre la vivisection».