RETOUR
DU SIDA A LA PNEUMOPATHIE ATYPIQUE,
OU LE REMAKE D'UN SCENARIO CONNU ...
par le Docteur Gustave MATHIEU
En l'espace de dix semaines, une épidémie virale jusqu'alors inconnue, et
touchant l'arbre respiratoire, a fait près de huit cent morts, et s'est propagée
à plus de huit mille personnes atteintes sur plusieurs continents... devenant du
même coup une pandémie aux conséquences ravageuses et alarmantes... Cette
pneumopathie atypique, scientifiquement baptisée de «syndrome respiratoire
sévère» ou «S.R.A.S.» n'est pas sans nous remémorer une autre épidémie d'il y a
un peu plus de vingt ans passés, qui commençait également à faire parler d'elle,
en termes tout autant alarmants ...
Bref rappel historique :
Tout commence à bouger et à inquiéter le monde médical lorsqu'au début juin
1985, sont simultanément détectés cinq cas d'une étrange maladie nouvelle à la
symptomatologie variée, et déroutant les meilleurs diagnostics de l'époque...
jusqu'à ce qu'un rapprochement soit fait avec des cas similaires relevés depuis
juin 1981 dans la communauté homosexuelle de Los Angeles... rappelant tout
autant étrangement une curieuse maladie relevée chez les primates d'un centre
spécialisé de Californie, douze ans plus tôt... Le SIDA était né !
Depuis on connaît la suite et l'étendue progressive et tentaculaire de cette
maladie effondrant les défenses immunitaires de celui qui en est atteint, et
entraînant à plus ou moins long terme la mort après quelques mois ou quelques
années... le temps que le système immunitaire réponde encore pour défendre le
sujet séropositif atteint.
L'évolution du SIDA est donc sournoise d'abord, et longue ensuite, avec des
périodes de rémission; c'est le premier point qui caractérise cette maladie du
syndrome de la pneumopathie atypique où là, l'évolution est fulgurante et
entraîne le plus souvent la mort des sujets atteints en quelques jours, ou
quelques semaines.
C'est un rétrovirus qui est responsable de l'atteinte corporelle dans le premier
cas, tandis qu'il s'agit d'un corona-virus dans le second cas. Ce que nous
apporte un second point caractéristique différentiel entre les deux maladies :
dans le premier cas, l'espoir de trouver un vaccin est totalement illusoire et
vingt ans de recherche n'ont toujours pas abouti... Dans le second cas, on peut
espérer obtenir un vaccin sous trois à quatre années de recherche,
vraisemblablement.
Mais, entre-temps, et compte-tenu de la vitesse et des modes de propagation du
virus de cette nouvelle maladie respiratoire, les résultats de cette pandémie
risquent fort d'être tout autant meurtriers.
Et voici qu'au début du troisième millénaire, nous sommes renvoyés brutalement
aux temps moyenâgeux des épidémies de peste... avec la même peur au ventre de ce
que demain sera-t-il fait !
Les avancées technologiques de la médecine moderne ne seraient-elles qu'un
leurre ? Où dame nature ou le Créateur ne ramènent-ils pas l'homme à une plus
juste considération de sa place dans la merveilleuse organisation vivante ?
C'est vrai qu'à force de tripatouiller dans la génétique, déjouer les apprentis
sorciers, «cloneurs» et «hybrideurs» de tout acabit... cela devait tôt ou tard
nous retomber sur le nez ! Avec une alimentation génétiquement modifiée pour
nourrir nos cellules... ou volontairement frelatée avec la chimie de synthèse
qui se met à singer le vivant, on ne pouvait espérer un autre épilogue ! Et puis
n'oublions pas l'invention humaine du prion avec notre perversité à vouloir
faire avaler des protéines animales à des herbivores, et toutes autres
fantaisies du même style qui ont débouché sur la grippe du poulet...
Tiens donc, comme c'est bizarre ! La grippe du poulet qui a tant fait parler
d'elle durant plusieurs mois et a entraîné le plus grand holocauste de la gente
volaille de tous les temps, n'a-t-elle pas pris sa source dans cette bonne
vieille Chine qui nous joue les reprises aujourd'hui, en nous sortant une drôle
de grippe atypique de derrière les fagots ? Du jamais vu dans le monde
médical...
Au fait... quand se décidera-t-on un jour à se poser les bonnes questions au
niveau des (ir)responsables de la communauté scientifique et médicale ? Quand se
décidera-t-on à re-penser une réelle éthique de la recherche et de la conduite
des traitements... à commencer par la suppression de la souffrance animale avec
la vivisection.
L'homme moderne ne récolte que ce qu'il a semé. En ayant voulu sauver sa peau
sur la souffrance et la mort animales, l'animal vertical que nous sommes s'est
conduit comme le plus sauvage et pervers des prédateurs. L'immoralité de notre
temps, la cupidité du profit sordide, sont autant de leviers d'un mécanisme qui
nous échappe totalement, et qui nous rend au centuple les lâchetés dont nous
nous sommes rendus coupables depuis la nuit des temps. _ Comment dès lors nous
étonner des symptômes apocalyptiques que chaque jours notre terre nourricière
nous exprime ? L'homme serait-il l'erreur du Créateur... lui qui se croyait une
construction parfaite ? L'homme serait-il l'erreur de la Création... lui qui
s'est arrogé le droit de vie et de mort sur tous règnes vivants ?
A lui de prouver le contraire... mais l'homme en a-t-il le courage ? A méditer.